L’amiante, autrefois prisée pour ses qualités isolantes et ignifuges, a été largement utilisée dans le secteur de la construction au Québec, particulièrement à Montréal. Toutefois, sa dangerosité pour la santé a conduit à l’interdiction de son utilisation dans les années 1990. Aujourd’hui, il est crucial de bien comprendre dans quels matériaux cette substance se trouve encore, notamment dans les bâtiments construits avant cette période.
L’amiante dans les revêtements de sol et de mur
Les revêtements de sol, comme le vinyle ou les tuiles de carrelage, contiennent souvent de l’amiante. Ces matériaux ont été utilisés massivement dans les maisons montréalaises construites avant 1980. Leur solidité et leur résistance à la chaleur en faisaient des choix populaires pour les sous-sols et les cuisines. Cependant, lorsqu’ils s’usent ou sont endommagés, ils peuvent libérer des fibres d’amiante dans l’air. La manipulation de ces revêtements nécessite des précautions, car les particules invisibles peuvent être inhalées, ce qui présente un risque grave pour la santé des occupants.
En plus des sols, certains revêtements muraux contiennent également de l’amiante, en particulier ceux en plâtre et en placoplâtre. Ces matériaux, souvent utilisés pour leur capacité à isoler contre les intempéries, peuvent se désagréger avec le temps, rendant la libération de fibres d’amiante inévitable. Ce risque est particulièrement présent lors des rénovations ou de la démolition de murs anciens. À Montréal, où de nombreuses maisons ont été construites avant l’interdiction de l’amiante, il est fréquent que les murs et plafonds renferment cette substance nocive. Et justement, Benjel Chimistes Conseil offre des services spécialisés dans la réalisation de test d’amiante résidentiel à Montréal. Les résultats sont ensuite fournis sous forme de rapport détaillé avec des recommandations pour assurer la sécurité des occupants.
Les panneaux de fibrociment, largement utilisés dans les bâtiments résidentiels, sont également une source courante d’amiante. Ils servaient à renforcer les murs extérieurs et à améliorer l’isolation thermique. Bien qu’ils soient robustes, leur usure ou leur percement peut entraîner des risques d’exposition pour les occupants.
Les isolants et les matériaux calorifuges
L’une des principales utilisations de l’amiante à Montréal se trouve dans les matériaux isolants, notamment la vermiculite. Ce matériau, très répandu dans les greniers, est souvent associé à l’amiante, surtout dans les maisons construites avant 1990. À l’époque, la vermiculite était appréciée pour ses qualités thermiques, mais elle est aujourd’hui considérée comme dangereuse si elle contient des fibres d’amiante. Bien que ces fibres ne soient pas toujours libérées, une simple dégradation ou des travaux dans les combles peuvent provoquer leur dispersion dans l’air. C’est pourquoi des tests réguliers sont recommandés dans ces logements.
Outre la vermiculite, les calorifuges, qui sont utilisés pour isoler les tuyaux et les conduits de chauffage, contiennent également souvent de l’amiante. Leur installation autour des canalisations visait à réduire les pertes de chaleur, mais avec le temps, ces isolants peuvent se dégrader et devenir friables. À Montréal, où les hivers rigoureux imposent l’utilisation d’un chauffage intensif, de nombreuses maisons anciennes possèdent encore ces matériaux isolants potentiellement dangereux. Les propriétaires devraient donc envisager un test d’amiante s’ils soupçonnent la présence de ces substances dans leur habitation.
Enfin, les flocages, ces matériaux pulvérisés sur les plafonds et les murs pour des raisons ignifuges, contiennent souvent de l’amiante. Ils sont particulièrement dangereux lorsqu’ils commencent à s’effriter, libérant ainsi des fibres dans l’air. Leur présence dans les immeubles résidentiels à Montréal est courante, notamment dans les bâtiments à plusieurs étages construits dans les années 1960 et 1970.
L’amiante dans les produits de construction divers
Outre les isolants et les revêtements, d’autres produits de construction utilisés à Montréal renferment également de l’amiante. Par exemple, les tuiles de toiture en amiante-ciment étaient fréquemment utilisées pour leur durabilité et leur résistance aux intempéries. Ces tuiles, bien qu’efficaces contre les éléments extérieurs, deviennent un risque lorsqu’elles se dégradent ou se brisent. Il est donc conseillé aux propriétaires de vérifier l’état de leur toiture s’ils soupçonnent la présence d’amiante dans ces matériaux.
De plus, les conduits de ventilation, en particulier ceux en fibro-ciment, ont souvent été fabriqués avec de l’amiante. Bien que ces conduits soient normalement scellés, leur usure peut libérer des fibres dans l’air intérieur, ce qui pose un risque pour les résidents, notamment lors de l’entretien du système de chauffage ou de ventilation. Les maisons montréalaises construites avant les années 1980 peuvent présenter un risque accru à cet égard, surtout si aucun test n’a été effectué récemment.
Enfin, les matériaux d’isolation thermique utilisés autour des chaudières et des chauffe-eau contiennent fréquemment de l’amiante. Ces produits, conçus pour résister à des températures élevées, étaient couramment installés dans les sous-sols et les buanderies. Leur manipulation ou leur détérioration peut provoquer la libération de fibres, rendant l’air intérieur dangereux pour la santé. À Montréal, où l’utilisation de chaudières à gaz est répandue dans les habitations anciennes, la prudence est de mise lors des travaux de rénovation ou de remplacement de ces équipements.