De nombreux couples confrontés à l’infertilité et ayant suivi une procédure de fécondation in vitro (FIV) se posent la question suivante : une grossesse naturelle est-elle possible après ce traitement ? À première vue, si la conception n’a pas eu lieu même avec les technologies de reproduction les plus récentes, l’espoir d’une conception naturelle semble illusoire. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. Selon les données de l’Institut national de la santé du Royaume-Uni publiées dans la revue Human Fertility, la probabilité d’une grossesse naturelle après une FIV est d’environ 30 %. Ces statistiques sont encourageantes, mais chaque cas particulier doit être examiné en tenant compte des caractéristiques individuelles du couple. Seul un médecin disposant d’informations complètes sur l’état de santé des patients peut donner une évaluation objective des perspectives.
Principaux facteurs influençant les chances de conception
La fertilité après une FIV dépend de nombreux facteurs. Parmi ceux-ci, les plus importants sont :
- la cause de l’infertilité ;
- l’état de santé général des deux partenaires ;
- l’âge de la femme et de l’homme ;
- l’équilibre hormonal ;
- la qualité et la quantité des ovules ;
- l’état du système reproducteur dans son ensemble.
La FIV est généralement prescrite dans les cas suivants :
- facteur tubaire (obstruction ou absence des trompes utérines) ;
- troubles endocriniens (par exemple, syndrome des ovaires polykystiques) ;
- facteur masculin (baisse de la qualité du sperme) ;
- épuisement de la réserve ovarienne ;
- infertilité idiopathique (cause non identifiée).
Chacune de ces conditions peut être temporaire ou susceptible d’être partiellement corrigée par un traitement, ce qui, à terme, crée les conditions propices à une conception spontanée.
Conditions favorables à la survenue d’une grossesse
Certaines situations sont particulièrement propices à une conception naturelle après une FIV :
- Âge de la femme inférieur à 35 ans. Les chances de conception spontanée sont nettement plus élevées, en particulier si les cycles ovulatoires restent réguliers.
- Facteur masculin. Lorsque les paramètres du spermogramme sont relativement normaux et que la femme est en bonne santé, les chances de fécondation sans intervention restent élevées.
- Infertilité idiopathique. Lorsque la cause n’est pas identifiée, une grossesse peut survenir après l’élimination des facteurs externes : stress, surpoids, mauvaises habitudes, etc.
- Correction des troubles endocriniens. Après le rétablissement de l’équilibre hormonal, l’ovulation reprend souvent chez les femmes.
En outre, le système reproducteur peut faire preuve d’une grande capacité d’adaptation. Après une série d’examens et de traitements effectués dans le cadre de la préparation à la FIV, l’organisme est capable de déclencher de lui-même les mécanismes de restauration de la fertilité.
Pourquoi une grossesse est-elle possible même après une FIV infructueuse ?
Il est communément admis que la FIV réduit la fertilité. Cependant, il s’agit d’une idée fausse. Dans la pratique, la participation à un programme de FIV peut contribuer à améliorer la fonction reproductive. Raisons :
- Le couple subit un examen complet, ce qui permet d’identifier les causes cachées de l’infertilité et d’ajuster le traitement.
- La stimulation hormonale utilisée avant la FIV peut continuer à avoir un effet positif sur les ovaires pendant plusieurs cycles.
- Les médicaments de soutien (par exemple, la progestérone) améliorent l’état de l’endomètre et augmentent les chances d’une implantation réussie.
Ainsi, même si la FIV n’a pas abouti à une grossesse, cela n’exclut pas la possibilité d’une conception ultérieure.
Type de protocole de FIV et son influence sur les chances de conception naturelle
Le type de protocole de FIV utilisé a également son importance :
- Ovules propres et sperme du partenaire. C’est l’option la plus favorable. Une fois les causes temporaires de l’infertilité éliminées, les chances de conception spontanée augmentent.
- FIV avec don d’ovules. En cas de fonction ovarienne réduite et à l’aide d’un traitement hormonal, une grossesse est possible, mais l’ovulation peut être irrégulière.
- FIV avec double don. Lorsque des ovules et du sperme de donneurs sont utilisés, les chances de conception naturelle sont extrêmement faibles, car la fonction reproductive propre est pratiquement inexistante. Cependant, dans de rares cas, des exceptions sont possibles.
Comment évaluer les chances individuelles
Après une ou plusieurs tentatives de FIV, il convient de discuter attentivement avec le médecin des perspectives de conception spontanée. Il faut tenir compte des éléments suivants :
- l’âge de la femme ;
- le nombre de cycles ovulatoires par an ;
- les résultats des protocoles de FIV précédents ;
- le taux d’hormone antimüllérienne (AMH) ;
- l’état de santé général.
Chaque mois de retard peut s’avérer critique, en particulier pour les femmes de plus de 35 ans. Il est donc important de ne pas reporter la consultation d’un médecin spécialiste de la reproduction, qui vous aidera à établir un plan d’action personnalisé.
Une grossesse naturelle après une FIV est tout à fait possible et n’est pas un cas exceptionnel. Dans des conditions favorables, avec un traitement bien adapté et une surveillance attentive de la fonction reproductive, de nombreux couples atteignent leur objectif tant désiré sans avoir recours à des techniques d’assistance.
L’essentiel est de rester conscient, de ne pas perdre de temps et d’agir en collaboration avec des spécialistes qualifiés. Un reproductologue ou un gynécologue-obstétricien expérimenté vous aidera à évaluer objectivement vos chances, à choisir la stratégie optimale et vous soutiendra au moment opportun. Par exemple, les spécialistes de la clinique Natuvitro proposent une approche personnalisée à chaque couple et accompagnent les patients sur le chemin vers une conception réussie.